
L’interdiction de tout rassemblement de plus de 100 personnes pour un mois adoptée le 16 mars 2020 avant d’être durcir le 3 juillet 2020 par l’adoption d’une ordonnance qui interdise tout rassemblement autre que professionnel de plus de 15 personnes sur la voie publique ou dans un lieu public, la mise en place de ces restrictions justifiée par la pandémie de Covid-19 alors qu’aucun cas n’est plus à signaler, Amnesty International Togo demande au gouvernement togolais la levée des mesures.
Selon le chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, Fabien Offner « le maintien des entraves aux manifestations sans aucune limite de temps, alors que des mesures moins restrictives touchent d’autres formes de rassemblements, démontre que cette mesure n’est plus aujourd’hui une restriction nécessaire et proportionnelle pour la protection de la santé publique. Cette mesure compromet gravement le droit à la liberté de réunion pacifique »
Pour lui, aucun motif n’est plus à avancer pour restreindre la liberté de se rassembler,« Au vu de la possibilité retrouvée de reprendre les activités sportives, culturelles et sociales, plus rien ne saurait justifier aujourd’hui le maintien des restrictions drastiques à la liberté de se rassembler, notamment pour des motifs politiques ou sociaux, si ce n’est une volonté délibérée d’entraver la liberté d’expression. Les autorités togolaises doivent lever cette interdiction » fait-il savoir.
Rappelons compte tenu de la baisse des cas depuis le 1fevrier, le gouvernement avait annoncé le 22 février via un communiqué l’assouplissement de certaines mesures: la réouverture des lieux de culte, la reprise de toutes les activités sportives. Mais également que l’état d’urgence court jusqu’en septembre 2022.