
Le Togo a pris part au groupe de travail relatif à l’Examen Périodique Universel(EPU), organisé du 24 janvier au 04 février 2022 dans le cadre de la 40ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Il ressort d’après la présentation faite par la délégation togolaise menée par le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des relations avec les Institutions de la République, Chritian Trimua et le ministre de 
la communication et des Médias ,que le Togo a fait des progrès notable sur le plan des Droits de l’Homme. Le pays selon les deux ministres a ratifié la convention des Nations Unies sur les Droits civils et politiques ainsi que le deuxième Protocole facultatif du Pacte des Nations Unies sur les droits civils et politiques, l’amélioration des conditions de détention entre autres. Cette présentation contraste drastiquement avec la réalité sur le terrain. Des acts et faits factuels sont légion


Retour sur la marche pacifique du 13 mai 2019 au Togo
Le Togo connait depuis le 19 août 2017, une crise socio-politique sans précédent, avec comme acteurs, les leaders de l’opposition regroupés au sein de la coalition (C14) et le parti au pouvoir. Le ton a été donné par le Parti national panafricain (PNP) dont le président n’est autre que Tchikpi salifou Atchadam.
Tout est parti d’une gigantesque marche synchronisée organisée par le parti rouge à Lomé et dans dix (10) villes du pays. S’en est suivi une sanglante répression de la part des forces de l’ordre et de sécurité. Plusieurs militants du parti du natif de Kparatao à Sokodé (au nord) ont été fauchés ou arrêtés et emprisonnés.
Cependant ces représailles n’ont pas émoussé l’ardeur des autres militants du PNP à qui se sont joints 13 partis politiques pour former la C14. Cette dernière a réussi à maintenir le cap des manifestations qui font trembler le pouvoir. A chaque appel, des milliers de Togolais se déversent dans les rues de Lomé et dans les villes de l’intérieur, pour manifester leur raz-le-bol face au régime qui est de plus en plus vomi.
De leur côté les forces de l’ordre et de sécurité ne lésinent pas sur les moments pour mater les manifestants. Les militants du PNP sont particulièrement les plus ciblées. Au point où leur président était contraint à l’exil.
Le paroxysme est atteint le 13 avril 1019 à la fin d’une marche organisée par le PNP. Sur le chemin de retour en fin de journées, des militants de ce parti à savoir Kondoh Ali, Hibrahim Djéssoula et Koumayé Essoyom Abdoulaziz, ont été interpellés par les forces de l’ordre et de sécurité positionnés au niveau des échangeurs d’Agoe (banlieue nord de Lomé).
Selon les informations en notre possession, ces militants ont été copieusement tabassés avant d’être transportés dans un camp où ils ont été torturés pendant un (1) mois deux(2) semaines. Comme si cela ne suffisait pas, leurs maisons ont été perquisitionnées et vandalisés. Ils seront libérés quelques jours plus tard.
Avec le rebondissement de l’affaire ’’Tigre Révolution’’ du nom d’un présumé mouvement révolutionnaire au Togo auquel il est reproché des tentatives d’insurrection dont seraient membre Hibrahim Djéssoula et Koumayé Essoyom Abdoulazis et plusieurs autres sont activement recherchés, annonce faite lors de la conférence de presse tenue par le ministère de la sécurité le General Yark Damehame le 09 décembre 2019.
A l’heure où nous mettons sous presse, peu d’informations ont filtré sur les derniers épisodes de ce feuilleton qui n’honore pas notre pays qui se veut une nation des Droits de l’Homme. Manifester son mécontentement face à la mauvaise gestion du pays est un droit reconnu par la constitution togolaise. Nul ne peut être traité comme le sont ces militants du PNP pour avoir participé à une marche organisée par un parti légalement constitué.