
Le Togo franchit une étape importante dans la lutte contre la malnutrition et la promotion de l’éducation avec le lancement officiel, le 17 avril dernier dans la commune de Kozah 1, d’un nouveau projet d’alimentation scolaire intégrée. Baptisé « Home Grown School Feeding » (HGSF), ce programme ambitieux vise à fournir des repas sains et équilibrés à plus de 36 000 enfants scolarisés dans 130 écoles maternelles et primaires des régions de la Kara et des Savanes.
Financé à hauteur de 7,2 milliards FCFA (environ 11 millions d’euros) par le gouvernement allemand via la KfW, et mis en œuvre en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), ce projet dépasse le simple objectif de nourrir les enfants. Il s’agit d’une initiative intégrée qui ambitionne de dynamiser les économies rurales tout en améliorant la nutrition et les performances scolaires des élèves.
« Ce projet illustre notre ambition d’une transformation économique inclusive, fondée sur la souveraineté alimentaire et le développement rural », a souligné le ministre délégué Abdul-Fahd Fofana, qui a procédé au lancement des travaux.
L’originalité du HGSF réside dans son ancrage local. Les aliments utilisés pour préparer les repas seront achetés directement auprès de petits exploitants agricoles et de coopératives de femmes. Ce choix stratégique vise à soutenir l’agriculture locale, à créer des débouchés pour les producteurs et à renforcer l’autonomie alimentaire des régions ciblées.
Il cible en particulier des communautés touchées par les effets de la crise du Sahel, notamment celles accueillant des réfugiés et des personnes déplacées internes. En collaboration avec la FAO, le ministère de l’agriculture et d’autres acteurs locaux, des appuis techniques, du matériel agricole et des intrants seront également fournis à 8250 producteurs et à 1000 femmes engagées dans la transformation des produits.
Ce projet représente un investissement majeur dans le capital humain et le développement économique du Togo. Il témoigne de la volonté du gouvernement togolais et de ses partenaires de lutter contre la malnutrition, d’améliorer l’accès à une éducation de qualité et de renforcer les capacités des communautés rurales. L’impact positif de cette initiative sur la vie des enfants et le développement socio-économique des régions de la Kara et des Savanes est indéniablement prometteur. Il sera passionnant de suivre son évolution et d’observer les résultats concrets de ce programme novateur.
En rappel, cette nouvelle initiative vient renforcer le Programme national d’alimentation scolaire (ProNAS), qui couvre déjà plus de 173.000 enfants dans 783 écoles à travers le pays. L’ambition du gouvernement est d’étendre cette couverture à 300.000 écoliers dès la prochaine rentrée.