
Dans une interview accordée à Togofirst, Sandra Johnson, ministre déléguée, conseillère du président de la République chargée de l’amélioration du climat des affaires s’explique sur le sujet.
Selon Sandra Johnson, il s’agit d’une suspension en vue de l’organisation d’un audit sur la méthodologie. Mme Johnson estime que c’est un processus naturel qu’il faut plutôt positiver car il devra permettre de faire une meilleure évaluation des changements introduits ces dernières années et les nouveaux attendus pour cette année sinon les prochains mois.
La conseillère chargée de l’amélioration du climat des affaires indique que la Banque mondiale a, dans son approche, la possibilité d’affiner sa méthodologie. Ce qui explique cette évaluation susceptible de déboucher des recommandations permettant d’apporter des corrections si nécessaire au dispositif actuel et d’améliorer les prochaines publications.
« Les débats passionnés ne doivent pas dominer le rationnel, ni non plus nous distraire. Nous avons l’obligation de garder le cap qui nous conduira au rayonnement de notre pays, le Togo. Qu’importe les évaluations, le plus important reste la contribution des réformes réalisées au mieux-être des acteurs du secteur privé et de la population togolaise. Ces derniers en bénéficient, aujourd’hui, et ne cessent de témoigner des avantages importants de ces améliorations », a-t-elle déclaré.
Mme Johnson informe que le Togo n’est pas concerné par les irrégularités relevées et que la liste des pays concernés est disponible sur le site officiel de la Banque mondiale, consultable par tous.
La coordinatrice de la Cellule climat des affaires soutient que la Banque mondiale a même notifié aux pays concernés les irrégularités constatées, qui sont d’ordre méthodologiques.
« Les quatre pays cités sont la Chine, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Azerbaïdjan. Quant à notre pays le Togo, aucune notification n’a été faite », a-t-elle ajouté.
Pour finir, elle rassure que cette suspension n’influencera pas le processus de mise en œuvre des réformes au Togo.
« Nous allons, pour notre part, poursuivre la mise en œuvre des reformes, qui constituent un des facteurs de succès de notre Plan National de Développement (PND). Rendre attractif le climat des affaires pour le bien-être des opérateurs économiques et donc des populations constitue notre leitmotiv et non la chasse aux classements », a-t-elle conclu.