Prudence Afanou 
Les exportations togolaises ont connu une dynamique positive au cours du premier semestre 2024. Selon les données de l’INSEED, elles ont atteint un montant total de 422 milliards de francs CFA. Cette performance est le fruit d’une croissance continue, avec une légère accélération au deuxième trimestre par rapport au premier. En effet, après avoir atteint 209,8 milliards de francs CFA au premier trimestre, les exportations ont grimpé à 212,1 milliards au deuxième trimestre, soit une augmentation de 1,1 %. Le mois de mars a été particulièrement dynamique, avec 81,3 milliards de francs CFA exportés, représentant le pic de cette période. Toutefois, les mois suivants ont connu une légère baisse avant de rebondir en juin.
Les phosphates constituent la principale ressource exportée par le Togo. Au deuxième trimestre 2024, ils ont généré 39,6 milliards de francs CFA, soit près de 19 % du total des exportations. Les produits en plastique, notamment les sacs, arrivent en deuxième position avec 8,6 % des exportations, suivis par les huiles de pétrole à 8,5 %. Cette structure des exportations s’est maintenue de manière relativement stable tout au long du semestre, bien que les proportions aient légèrement varié d’un trimestre à l’autre.
Le commerce extérieur joue un rôle essentiel dans l’économie togolaise, représentant 58 % de son PIB. Les exportations contribuent significativement à la croissance économique du pays, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Au cours de la dernière décennie, la valeur des exportations a connu une croissance soutenue, passant de 566,1 milliards à 841 milliards de francs CFA en 2022. Cette dynamique positive est le résultat d’une combinaison de facteurs, notamment les efforts du gouvernement pour améliorer le climat des affaires et faciliter les échanges commerciaux.
Rappelons qu’afin de renforcer la compétitivité de son secteur exportateur, le Togo a mis en œuvre plusieurs réformes. Ces dernières visent principalement à simplifier les procédures administratives et à réduire les délais de traitement des dossiers. Parmi les mesures phares, on peut citer la dématérialisation des formalités douanières, la réduction du nombre de documents requis pour les exportations et la mise en place d’une plateforme numérique pour la délivrance du certificat d’origine. Ces initiatives ont permis d’améliorer sensiblement le climat des affaires et de faciliter l’accès des entreprises togolaises aux marchés internationaux.
