Prudence Afanou 
La semaine dernière, une délégation ivoirienne de haut niveau, emmenée par le Ministre de la Transition et de la Digitalisation, Kalil Konaté, a effectué une visite officielle au Togo. Le but ? S’imprégner de l’expérience togolaise en matière de développement de l’économie numérique et de régulation du secteur des télécommunications. Cette visite souligne l’ambition du gouvernement ivoirien de s’inspirer des réussites d’autres pays africains pour accélérer sa propre transformation digitale.
Le Togo, sous la houlette de la Ministre de l’Économie numérique et de la Transformation digitale, Cina Lawson, est devenu un exemple pour le continent en matière d’innovation technologique. La délégation ivoirienne a pu constater, lors de plusieurs séances de travail, les avancées significatives réalisées par le pays. Mme Lawson a présenté une vision globale de la stratégie togolaise, mettant l’accent sur des projets phares :
Une approche intégrée: Le Togo ne se contente pas d’investir dans la connectivité, mais intègre la cybersécurité, l’identification biométrique et la digitalisation des services publics dans une stratégie globale. Cette approche holistique semble avoir porté ses fruits.
L’identification numérique comme levier: Le système d’identification biométrique togolais, présenté comme un élément clé, facilite l’accès aux services financiers et administratifs, améliorant ainsi l’inclusion numérique et sociale.
L’intelligence artificielle au service du développement: Le Togo explore activement les potentialités de l’IA pour optimiser la gestion des services publics et stimuler l’innovation dans divers secteurs.
La valorisation des données: Un aspect crucial, souvent négligé, qui est au cœur de la stratégie togolaise. La gestion responsable et efficace des données est perçue comme un atout majeur pour le développement économique.
La visite de la délégation ivoirienne marque un tournant important dans la coopération numérique entre les deux pays. Elle témoigne de la volonté de la Côte d’Ivoire de s’appuyer sur les expériences réussies d’autres nations africaines pour construire son propre avenir numérique. L’échange d’expertise et le partage de bonnes pratiques pourraient déboucher sur des collaborations fructueuses et accélérer le développement de l’économie numérique dans la région.
Régulation : un partenariat bilatéral formalisé
Dans le secteur des télécoms, des échanges se sont tenus entre les autorités de régulation des deux pays, l’ARCEP et l’ARTCI. Les travaux ont particulièrement porté sur la vision de régulation par la donnée et l’ensemble des solutions mises en place par le gendarme national, et qui ont fortement impacté le marché togolais des communications électroniques au cours des quatre dernières années, notamment dans le renforcement du cadre juridique, la couverture, la qualité des services, ou encore la baisse progressive des prix.
Un accord bilatéral de partenariat a été scellé dans cette dynamique entre les deux institutions, afin de formaliser la mise en place d’un cadre permanent d’échanges et de partages d’expériences.
