Le Ministre de l’économie et des finances, Essowè Georges BARCOLA, a présidé la dernière session du Comité National de Crédit (CNC) de l’année. Cette réunion avait pour objectif d’examiner les moyens d’améliorer le financement de l’activité économique, de discuter du projet de rapport annuel du CNC destiné au Comité de Politique Monétaire (CPM) et de définir le programme de travail du CNC pour l’année 2025.
Le rapport annuel du CNC, qui porte sur l’évolution de la situation économique et du système financier en 2024, a révélé que l’activité économique s’est consolidée moins rapidement que prévu dans les secteurs secondaire et tertiaire. En revanche, le secteur primaire a montré une plus grande résilience face aux effets négatifs des aléas climatiques.
Cette situation soulève des questions importantes concernant les défis auxquels l’économie est confrontée et les mesures à prendre pour stimuler la croissance. Le CNC devra analyser en profondeur les causes de cette consolidation moins soutenue et proposer des solutions pour améliorer le financement de l’activité économique.
La réunion a également permis d’échanger sur le programme de travail du CNC pour l’année 2025. Le CNC devra poursuivre ses efforts pour améliorer la coordination entre les institutions financières et les entreprises, et pour promouvoir un environnement favorable à l’investissement.
« Le taux de croissance économique de 2024 qui avait été projeté à 6,6% au début de l’année, après 6,4% en 2023 connait une révision à la baisse de la progression de l’activité économique. Ainsi, le taux de croissance économique est attendu à 6,3% en 2024, en diminution de 30 points de base par rapport à la prévision initiale » », selon le ministre de l’économie et des finances qui souligne par ailleurs qu’en ce qui concerne : « le taux d’inflation moyen, il s’est établi à 3,4% à fin septembre 2024, contre 5,7% à la même période de l’année précédente. Cette orientation baissière du taux d’inflation est en lien avec : la détente des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux ; et la stabilité des prix à la pompe des produits pétroliers. S’agissant de la dette publique, elle demeure maîtrisée et a représenté 64% du Produit Intérieur Brut à fin juin 2024. Pour renforcer le cadre macroéconomique favorable à l’activité d’intermédiation financière, le Gouvernement accélère la mise en œuvre de sa feuille de route quinquennale, Togo 2025 ».
Également au menu de cette rencontre, le financement de l’économie et sur ce plan le ministre BARCOLA indique que : « « les banques et les systèmes financiers décentralisés ont maintenu leurs concours à l’économie, avec une évolution plus vigoureuse pour les banques. En effet, le montant des nouveaux crédits mis en place au cours des neuf premiers mois par les banques au profit des opérateurs économiques du Togo s’est élevé à 645 milliards, en hausse de 10% par rapport au niveau enregistré à la même période de 2023.Quant au volume des crédits octroyés par les institutions de microfinance aux agents économiques, il est ressorti à 218 milliards, non loin des 220 milliards accordés à la même période de 2023.Par ailleurs, les financements par affacturage ont connu une progression soutenue, avec un encours qui est passé de 24 milliards à fin septembre 2023 à 33 milliards un an plus tard. De même, les concours par crédit-bail ont crû de 22% en un an à 48 milliards. Toutes ces évolutions encourageantes ont permis aux créances sur l’économie de progresser, en glissement annuel, de 2% à 1.784 milliards au 30 septembre 2024, soit 30% du Produit Intérieur Brut » ».
La réunion a également permis d’échanger sur le programme de travail du CNC pour l’année 2025. Le CNC devra poursuivre ses efforts pour améliorer la coordination entre les institutions financières et les entreprises, et pour promouvoir un environnement favorable à l’investissement.
