Prudence Afanou 
Les tambours vont résonner, les chants ancestraux monter vers le ciel, et les corps huilés des lutteurs captiveront les regards. Ce samedi 19 juillet 2025 marque l’ouverture officielle des luttes traditionnelles Evala événement phare du calendrier culturel du Togo, dans le Pays Kabyè.
Pendant huit jours, la préfecture de la Kozah vivra au rythme effréné de ces joutes physiques et spirituelles, où 12 des 15 cantons s’affronteront pour honorer leurs ancêtres et célébrer le passage à l’âge adulte des jeunes initiés.
Au cœur des traditions kabyè
Les Evala, classées au patrimoine culturel immatériel du Togo depuis 2020, transcendent le simple spectacle sportif. Dans les cantons de Pya, Tchitchao, ou encore Lama-Tessi, les préparatifs ont mobilisé des mois d’entraînement physique, de rituels mystiques et de diètes spécifiques. « *L’Evala n’est pas une compétition, mais un rite de passage*, » explique **Kpatcha Tchao**, chef traditionnel de Kandjoua. « *Le jeune qui triomphe prouve qu’il peut protéger sa communauté. Sa victoire est celle de tout son lignage.
Des combats, des danses et une communion spirituelle
Dès l’aube, les sokpéwa (lutteurs) ont entamé les danses martiales, torse nu, ceints de perles et de colliers cauris. Les combats, réglés par un protocole séculaire, opposent des athl
Ce vendredi, les préliminaires se sont tenus dans le canton de Yadè. Entrent en jeu ce samedi, les cantons de Pya, Bohou, Sarakawa et Yaka, dans la Préfecture de Doufelgou. Au menu, danses et empoignades sur des terrains de luttes.
Somme toute, une semaine riche et agrémentée qui fait exceptionnellement de la Préfecture de la Kara, l’épicentre touristique circonstanciel par excellence au Togo. Période à grande audience à laquelle les différents cantons voient ainsi affluer chez eux, leurs natifs, les touristes et les visiteurs. Aussi, constitue-t-il le également une aubaine pour les hôtels, les bars, les commerçants et autres entreprises de booster leurs chiffres d’affaires.
