
Le Togo prend part depuis lundi 27 mai à un exercice militaire « d’envergure », regroupant les armées de quatre autres pays à le Niger, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad.
L’opération baptisée « Tarhanakale » est en cours à Tillia depuis le début de la semaine dans l’ouest du Niger, proche du Mali, a annoncé dimanche le ministère nigérien de la Défense. Dans cette zone, les groupes djihadistes sévissent.
En effet, cet exercice qui est le fruit d’un « partenariat militaire entre le Niger et des pays amis tels que le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad », comprend « des manœuvres tactiques » et « des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales », souligne le ministère.
Il s’agit là des premières manœuvres militaires conjointes du genre entre les cinq pays, tous confrontés à divers degrés à des violences terroristes.
Par ailleurs, le Togo fait partie des pays ouest-africains ayant adopté un ton plus conciliant avec les régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat au Mali, au Burkina et au Niger. Ces trois pays ont quitté en début d’année la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour former leur propre organisation, baptisée Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont annoncé en mars la création d’une Force militaire conjointe antidjihadiste.
Devant ses pairs de la CEDEAO, le Chef d’État togolais, Faure Gnassingbé, avait ainsi récemment appelé à repenser la collaboration internationale et régionale, en vue d’une meilleure lutte contre le défi terroriste, notamment à travers une « nouvelle organisation de coopération militaire » en Afrique de l’Ouest. Cet exercice prendra fin le 3 juin 2024.
La Rédaction