RECEPISSE N°0127/HAAC/02-2024/PUP

Renforcer la gouvernance du sport en Afrique : enjeux et perspectives d’une coopération interrégionale

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Le récent séjour du ministre des sports et des loisirs, Dr Lidi BESSI KAMA, à Banjul (du 20 au 22 janvier 2025) pour une réunion interministérielle interrégionale sur le thème « Renforcer la gouvernance du sport en Afrique » met en lumière une nécessité urgente : une coopération accrue entre les régions africaines pour développer le secteur sportif. Cette réunion souligne les défis importants auxquels le continent est confronté et les opportunités qu’offre une collaboration renforcée.  

La gouvernance du sport en Afrique est confrontée à de nombreux obstacles. Le manque de transparence et de responsabilité au sein des fédérations sportives est un problème récurrent, souvent associé à la corruption et à une mauvaise gestion des ressources. L’absence de structures institutionnelles solides et efficaces entrave le développement d’un sport professionnel et équitable.

De plus, le financement insuffisant, conjugué à un manque d’infrastructures sportives adéquates, limite l’accès au sport pour une grande partie de la population, notamment les jeunes et les femmes. Enfin, la faible intégration du sport dans les politiques de développement national freine son potentiel économique et social.

Cependant, la coopération interrégionale offre des perspectives prometteuses pour surmonter ces défis. Le partage des meilleures pratiques, l’échange d’expertise et la mise en commun des ressources permettent de renforcer les capacités institutionnelles et de promouvoir une gouvernance plus transparente et efficace. Une collaboration accrue faciliterait également l’harmonisation des réglementations sportives, créant un environnement plus stable et attractif pour les investissements. De plus, la coopération interrégionale peut favoriser le développement de programmes de formation pour les acteurs du sport, améliorant ainsi les compétences et le professionnalisme au sein du secteur.

La réunion de Banjul a sans doute permis d’identifier des axes de collaboration concrets. Il est crucial que les engagements pris se traduisent par des actions concrètes, notamment la création de mécanismes de suivi et d’évaluation des progrès réalisés. L’implication des acteurs clés, tels que les gouvernements, les fédérations sportives, les organisations non gouvernementales et le secteur privé, est essentielle pour garantir la réussite de cette initiative.

En somme, le renforcement de la gouvernance du sport en Afrique passe par une coopération interrégionale accrue. En partageant les expériences, les ressources et les connaissances, les pays africains peuvent construire un secteur sportif plus transparent, plus équitable et plus performant, contribuant ainsi au développement socio-économique du continent. Le séjour du Dr Lidi BESSI KAMA à Banjul marque une étape importante dans ce processus, et il reste à espérer que les décisions prises lors de cette réunion aboutiront à des résultats tangibles pour le sport africain.

Voici en ce sens les recommandations émises par les ministres à l’issue de cette rencontre :

1. Nous engageons à tirer parti de l’élan généré par les engagements avec l’UNESCO et d’autres partenaires mondiaux pour renforcer la gouvernance et l’impact social du sport à travers l’Afrique

2. Convenons d’explorer les voies et moyens de mettre en place un organe ministériel africain pour les engagements internationaux sur l’intégrité du sport, comme une étape essentielle pour rationaliser la collecte et l’analyse des données pertinentes et harmoniser les cadres, stratégies

3. Invitons tous les gouvernements africains à s’engager activement pour doter la gouvernance du sport des ressources, de la vision et du leadership nécessaires à sa cohérence et à son efficacité internationale, en donnant la priorité à l’autonomisation des jeunes et à l’inclusivité des genres;

4. Réitérons la nécessité de prioriser l’investissement dans le sport comme un pilier stratégique pour cultiver des sociétés plus saines, plus productives, plus pacifiques et durables;

5. Encourageons la collaboration continue avec l’UNESCO pour s’appuyer sur son expertise, ses données, ses cadres normatifs et de plaidoyer pour relever les défis de la gouvernance du sport et du continent dans l’agenda mondial du sport; élargir le leadership du co

6. Encourageons fortement la poursuite du leadership de l’Afrique dans le domaine des valeurs du sport, de l’éthique et de l’intégrité au niveau mondial, en recommandant que la dixième session de la Conférence des Parties renouvelle le mandat du Président de la COP9, M. Matar Bå, pour un second mandat pour l’exercice biennal 2026-2027.

7. Invitons le Président de la Gambie, S.E. M. Adama Barrow, à défendre et à assurer la visibilité de l’Engagement africain pour le changement dans l’intégrité du sport, notamment en tant qu’invité d’honneur à la dixième session de la Conférence des Parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport.

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