Prudence Afanou 
Le 30 octobre, Paris s’apprête à accueillir un événement diplomatique majeur : une Conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs.
Co-pilotée par la France et le Togo – mandaté par l’Union africaine comme médiateur –, cette initiative cherche à combiner urgence humanitaire et soutien aux processus de paix dans une région minée par des décennies de conflits, notamment à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Une Coalition Face à l’Urgence
Avec des millions de déplacés et des besoins humanitaires criants, l’est de la RDC symbolise l’urgence. La conférence ambitionne de mobiliser des fonds pour l’aide d’urgence (santé, nourriture, abris) tout en lançant des projets de développement à long terme. Les organisateurs comptent sur la participation de donateurs clés comme l’UE, la Banque mondiale et des États membres du G20.
Médiation : Le Togo en Éclaireur
Depuis sa désignation par l’UA, le Togo, sous l’impulsion de son Président du Conseil Faure Gnassingbé, a intensifié les consultations trilatérales entre la RDC, le Rwanda et les partenaires internationaux. Des réunions techniques à Lomé aux pourparlers discrets à Kigali, le pays ouest-africain tisse un réseau de confiance, soutenu par les États-Unis et le Qatar. « Le dialogue reste la seule issue viable », a récemment souligné un conseiller diplomatique togolais.
Au Cœur des Discussions : Sécurité et Réconciliation
La conférence abordera deux axes majeurs :
1. Renforcer les mécanismes de sécurité : Lutte contre les groupes armés, appui aux forces régionales, et supervision des frontières.
2. Accélérer les négociations : Pression diplomatique sur Kigali et Kinshasa, avec l’UA et l’ONU en garants des engagements.
Plusieurs pays, partenaires, organisations régionales et internationales (ONU, OIF, MONUSCO…) ont formellement annoncé leur soutien et appui aux efforts togolais pour la résolution de la crise et la promotion de la paix et de la prospérité.
