Le Togo réaffirme son attachement à la liberté d’expression, un droit fondamental garanti par la loi. Cependant, un communiqué conjoint des Ministres de la Justice, Mipamb Nahm-Tchougli et de la Sécurité, Calixte Batossie Madjoulba, lance un appel pressant à une utilisation responsable des médias, notamment des réseaux sociaux.
Un contexte sensible
Ce communiqué intervient dans un contexte politique particulièrement dynamique : Transition vers la 5ème République: L’entrée dans cette nouvelle ère institutionnelle génère des débats intenses et des prises de position variées au sein de la classe politique et de la société civile. Approche des élections: L’échéance électorale prochaine exacerbe les tensions et encourage une mobilisation accrue, susceptible de déraper si elle n’est pas encadrée.
Lutter contre la désinformation
Les ministres expriment leur préoccupation face à la propagation d’informations erronées, voire malveillantes, sur les réseaux sociaux. Ils soulignent que certains citoyens, sciemment ou par inadvertance contribuent à la diffusion :
D’informations mensongères: Des « fake news » qui polluent le débat public et sèment la confusion.De contenus incendiaires: Des messages susceptibles de provoquer des troubles à l’ordre public et des tensions sociales.
Le communiqué insiste donc sur la nécessité d’une plus grande responsabilité dans le partage et la diffusion de l’information. Il encourage chacun à vérifier la source et la fiabilité des informations avant de les relayer, afin de préserver un climat de sérénité et de favoriser un dialogue constructif.
« Les auteurs et complices s’exposent donc aux rigueurs de la loi, de même que les usagers des réseaux sociaux et autres espaces d’expression publique qui viendraient à manquer de faire preuve de parcimonie, de responsabilité et de vérification de toute information avant sa redistribution », ont-ils prévenu.
Liberté et responsabilité : un équilibre fragile
L’objectif n’est pas de restreindre la liberté d’expression, mais de rappeler que ce droit fondamental s’accompagne de responsabilités. La diffusion d’informations fallacieuses ou dangereuses peut avoir de graves conséquences. Il est donc crucial de promouvoir une culture de la vérification et de la responsabilité citoyenne pour garantir un espace public sain et apaisé.
« La diffusion de fausses informations, la calomnie, la diffamation et les dérives notées dans l’exercice du droit à la liberté d’expression et du droit à l’information menacent la quiétude des populations et constituent des atteintes à la paix sociale, à la cohésion nationale ainsi qu’à la sécurité et à la stabilité du pays », ont-ils relevé.
le message est clair : la liberté d’expression reste un pilier de la démocratie togolaise, mais elle doit s’exercer avec discernement et responsabilité pour éviter toute instrumentalisation malveillante et préserver la paix sociale.
