Prudence Afanou 
L’agriculture togolaise est un secteur vital pour l’économie nationale, contribuant à environ 40 % du PIB et employant plus de 60 % de la population active. Ce secteur, en pleine transformation, joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. La production de cultures vivrières comme le maïs, le manioc, l’igname et le riz assure l’autosuffisance alimentaire du pays. Parallèlement, les cultures de rente, telles que le coton, le café et le cacao, dynamisent les exportations et génèrent des devises précieuses pour le Togo. En conclusion, l’agriculture togolaise est un puissant moteur de croissance économique et un pilier essentiel du développement du pays.
Stimuler la Productivité Agricole
Le secteur agricole fait face à de nombreux défis en termes de productivité et de compétitivité. Pour y remédier, plusieurs initiatives ont vu le jour. Parmi elles, le produit Agrisef du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) a déjà permis d’octroyer 36,85 milliards de francs CFA de crédits depuis son lancement en 2014 (au 7 février 2025). Parallèlement, le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (Mifa) joue un rôle essentiel en facilitant l’accès au crédit pour les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires. En atténuant les risques pour les institutions financières, le Mifa encourage l’investissement dans le secteur, contribuant ainsi à l’émergence d’une agriculture plus performante et compétitive.
Autosuffisance alimentaire au Togo : objectif 100 % à l’horizon 2024
Le Togo vise l’autosuffisance alimentaire d’ici 2025. Selon le gouvernement, la production locale couvrira bientôt la quasi-totalité des besoins en produits agricoles prioritaires (maïs, manioc, igname). Pour ces trois cultures, la production dépasse même les besoins nationaux. Si la couverture du besoin en riz atteint 70 %, le pays affiche une forte progression vers son objectif de 100 %. Ce succès s’appuie sur un soutien gouvernemental constant aux producteurs, notamment via des actions pour renforcer leur résilience face au changement climatique et promouvoir des pratiques agricoles durables. L’amélioration des revenus des agriculteurs est également au cœur de cette politique.
