RECEPISSE N°0127/HAAC/02-2024/PUP

Journalisme togolais : La pluralité des angles, une richesse médiatique

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Certains journalistes togolais sont accusés aujourd’hui d’avoir « travesti la réalité » en titrant sur « l’échec de la manifestation » qui a eu lieu récemment. Pourtant, la liberté de la presse implique également la liberté des angles et des approches journalistiques.

La liberté de la presse : Un droit fondamental

Le 30 août, un dispositif de sécurité était visible dans les rues de Lomé, mais la réalité est que les Togolais n’ont pas répondu à l’appel à marcher. Les villes de l’intérieur sont restées globalement indifférentes. Cette indifférence, les organisateurs peinent à l’assumer. Plutôt que de se remettre en cause, ils s’en prennent aux journalistes.

Le Rôle du journaliste : décrire la réalité

Un journaliste ne se réduit pas à un rôle de greffier des communiqués militants. Décrire la faible mobilisation est un choix journalistique légitime, autant que de décrire les camions militaires. Les deux sont vrais, les deux existent. C’est cette pluralité d’approches qui fait la richesse d’un paysage médiatique.

L’exemple des « Gilets Jaunes » en France

L’exemple des « Gilets jaunes » en France nous montre que différents médias peuvent choisir différents angles pour décrire un même événement. Certains montraient la colère populaire, d’autres insistaient sur les violences, d’autres encore sur l’essoufflement du mouvement. Qui a travesti la réalité ? Personne. Chaque rédaction a choisi un angle. C’est la liberté de la presse.

La Crise n’est pas dans la presse, mais dans la stratégie de mobilisation

Accuser les journalistes de « faute professionnelle » parce qu’ils n’ont pas relayé une lecture des événements à laquelle les organisateurs et leurs affidés s’attendent, c’est méconnaître le métier. La vérité, c’est que l’échec n’était pas seulement devant les caméras. Il était dans les rues. Et ce n’est pas la plume des journalistes qui a fabriqué cette indifférence des populations, mais c’est la réalité.

La pluralité des angles et des approches journalistiques est une richesse pour le paysage médiatique togolais. Les journalistes doivent être libres de choisir leur angle et de décrire la réalité sans être accusés de « travestir la réalité ». Il est temps de reconnaître la liberté de la presse et de respecter le travail des journalistes.

Source : La Nouvelle République

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