Le président du Conseil Faure Gnassingbé a officialisé mercredi la nomination de Stanislas Baba au poste de ministre et secrétaire général du gouvernement, lors d’une annonce diffusée sur la Télévision togolaise. Cette décision marque un tournant symbolique : elle intervient dans le cadre de l’entrée du Togo dans la Ve République, un régime parlementaire dont le premier gouvernement est impatientment attendu.
Un profil d’expérience et d’expertise
Stanislas Baba n’est pas un novice en politique. Ancien ministre et conseiller en sécurité maritime à la présidence, il a également piloté le Millennium Challenge Account – Togo, un programme clé de coopération avec les États-Unis visant à stimuler le développement économique. Son expertise en gouvernance et en diplomatie internationale fait de lui un choix stratégique, à un moment où le pays cherche à concilier stabilité institutionnelle et réformes structurelles.
Continuité ou renouveau ?
Si certains observateurs voient dans cette nomination un gage de continuité — Baba ayant déjà servi sous l’ancien régime —, d’y perçoivent surtout la volonté d’ancrer la Ve République dans une logique de compétence technique. « Son parcours montre qu’il maîtrise les dossiers sensibles, de la sécurité maritime aux partenariats économiques. C’est rassurant pour la transition », analyse un expert togolais sous couvert d’anonymat.
Quels défis pour le futur gouvernement ?
La désignation de Baba ouvre la voie à la formation imminente du gouvernement, retardée depuis des mois. Les attentes sont multiples : relance économique, gestion des tensions sociales, et renforcement de la démocratie parlementaire. Reste à savoir si l’équipe en gestation saura incarner le « nouveau souffle » promis, tout en s’appuyant sur des figures expérimentées comme Stanislas Baba.
Cette nomination, bien plus qu’un simple remaniement, pourrait cristalliser les espoirs.
