Face à la prolifération de boissons frelatées et de substances psychotropes, notamment le tramadol, les autorités régionales des Savanes au Togo ont mené une opération de grande envergure ce samedi. Plus de 180 contenants (50 fûts et 131 bidons) de sodabi, boissons énergisantes et autres produits illicites ont été détruits publiquement.
Cette action musclée fait suite à un arrêté du 24 mars 2025 interdisant la production, la distribution et la vente de ces produits nocifs pour la santé publique. Les autorités soulignent le lien direct entre ces substances prohibées et l’augmentation des accidents routiers ainsi que des maladies du foie dans la région. La lutte contre ce fléau se poursuit avec détermination.
Le Gouverneur de la région des Savanes, Atcha-Dédji Affoh, s’est voulu rassurant tout en appelant à la responsabilité collective : « Ces mesures ne sont pas punitives. Elles visent à préserver la santé de nos populations. Nous devons tous respecter les dispositions de l’arrêté pour endiguer ce fléau », a-t-il déclaré.
M. Affoh alerte également sur l’ampleur du phénomène, qu’il qualifie de menace sérieuse, comparable aux défis sécuritaires auxquels la région fait déjà face. Une insécurité d’un autre genre, qui s’enracine au sein des communautés, notamment parmi les jeunes, de plus en plus exposés à ces substances addictives.
Le problème, loin de se limiter à la région des Savanes, touche l’ensemble du territoire national. La prolifération de points de vente illégaux et la banalisation de la consommation d’alcool frelaté contribuent à la progression inquiétante de ce phénomène.
Face à cette situation, le message des autorités est clair : l’État renforce sa riposte et attend l’appui actif des populations pour faire respecter les nouvelles règles. La lutte contre les boissons frelatées s’annonce comme un chantier prioritaire de santé publique et de sécurité nationale.
