
Au Togo, l’homosexualité reste un sujet tabou, en proie à une stigmatisation persistante et à une clandestinité forcée. Bien que plusieurs pays à travers le monde aient légalisé le mariage homosexuel et adopté des lois pour protéger les droits des LGBTQ+, la situation au Togo demeure très hostile.
En effet, la législation togolaise ne reconnaît pas les relations homosexuelles et les criminalise, avec des peines allant jusqu’à trois ans de prison et des amendes conséquentes. Le ministre des Droits de l’Homme, Christian Eninam Trimua, a réitéré en 2021 que le Togo ne reconnaîtra pas la communauté LGBTQ+, arguant que cette orientation sexuelle n’est pas en adéquation avec les valeurs sociales du pays.
A Lomé et à l’intérieur du pays, les homosexuels sont déclarés persona non grata par plusieurs communautés qui considèrent les LGBT comme des déviants sociaux.
Selon nos informations, plusieurs d’entre eux sont constamment agressés tant dans leurs quartiers que sur leurs lieux de travail. Certains n’ont d’autres choix que de s’exiler. D’autres sont carrément portés disparus, leurs familles étant restées sans nouvelles d’eux. C’est le cas des nommés Tchantchi Koffi à Kpalimé, Afoè Lonou dans l’Akebou, de JOHNSON Sagu Kwesi Edem à Lomé, des homosexuels connus dont les parents et proches sont sans nouvelle jusqu’alors.
Les faits de leur disparition remontent en fin d’année 2023, Le nommé JOHNSON Sagu Kwesi Edem entretenait des relations d’homosexualité avec un homme d’affaire connu au Togo .Ce dernier comme bien d’autres vivent comme nous l’annoncions plus haut leur sexualité dans la clandestinité pour ne pas choquer. Il était soupçonné de cette pratique déviant il y a très longtemps. Vu la flexibilité constatée lors de cette période difficile de COVID-19,il a effectué comme à l’accoutumée un voyage d’affaire à l’extérieur du pays .Cette période coïncidait avec la virulence et la succession des actes de violences constatées et signalées sur les homosexuel au Togo. Sachant qu’il était dans l’œil du cyclone et ayant fait les frais d’attaques ratés il aurait averti son partenaire qui n’est rien d’autre que JOHNSON Sagu Kwesi Edem que son retour au bercail prendra plus de temps que prévu. Dans la foulée JOHNSON Sagu Kwesi Edem a été assigné(e) en justice (ndlr acte de convocation) certainement pour atteindre son compagne homme d’affaire. Convocation dont il ne répondra jamais avant d’être porté disparu. L’inquiétude est totale et grandissante dans son entourage. Serait-il abattu ou exilé ?
Les membres de la communauté LGBTQ+ vivent donc dans la peur et l’incertitude. Nombre d’entre eux sont victimes d’agressions verbales et physiques, comme en avril 2022, où une réunion sur une plage de Lomé a été violemment dispersée par une foule hostile. Des cas de disparitions forcées ont également été signalés, mettant en lumière les dangers auxquels font face les homosexuels au Togo.
Malgré les recommandations internationales, telles que celles de l’Examen Périodique Universel (EPU) de 2022, appelant à la dépénalisation de l’homosexualité et à la lutte contre les discriminations, le gouvernement togolais n’a pas encore pris de mesures concrètes en ce sens.
En conséquence, être homosexuel au
Togo reste un défi quotidien, marqué par la clandestinité, la stigmatisation et une lutte constante pour la reconnaissance de ses droits fondamentaux.