RECEPISSE N°0127/HAAC/02-2024/PUP

Gambie/Session délocalisées du Parlement de la CEDEAO : « Sur le terrain, c’est comme si les États n’avaient jamais…. » déplore Mémounatou IBRAHIMA

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La libre circulation des personnes et des biens, un principe fondateur souvent proclamé par les Chefs d’États et de gouvernements de la CEDEAO, semble encore n’être qu’un idéal inscrit sur le papier.

La réalité sur le terrain est bien différente, comme l’a souligné Mémounatou IBRAHIMA, présidente du Parlement de l’organisation ouest-africaine, lors de l’ouverture d’une session délocalisée de cette institution à Banjul, en Gambie, hier, lundi.

*_Adopté en 1975_*, le Protocole sur la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement dans la région avait pour ambition de transformer la CEDEAO en une zone de libre circulation où les citoyens pourraient se déplacer sans visa, s’installer et mener des activités économiques dans n’importe quel État membre.

Ce dispositif est censé faciliter la mobilité et stimuler le commerce intrarégional, contribuant ainsi à l’intégration économique et sociale des pays de la région.

Cependant, selon *_Mémounatou IBRAHIMA_*, les faits montrent que ce Protocole n’a pas encore porté ses fruits, selon

“Sur le terrain, c’est comme si les États n’avaient jamais adopté ce Protocole”, a-t-elle déploré, faisant référence aux nombreux obstacles rencontrés par les citoyens de la CEDEAO lorsqu’ils tentent de circuler ou de s’installer dans un autre pays membre.

Plusieurs facteurs contribuent à cette situation paradoxale.

D’une part, *_les divergences d’intérêts nationaux_* freinent l’application homogène du Protocole dans toute la région.

D’autre part, *_les problèmes d’infrastructures et les faiblesses des mécanismes_* de mise en œuvre exacerbent les difficultés.

Ainsi, malgré les garanties prévues pour assurer la mobilité au sein de la CEDEAO, les citoyens continuent de faire face à des restrictions et des complications administratives.

*_Mémounatou IBRAHIMA_* a évoqué les “défis considérables” qui subsistent dans la mise en œuvre de la libre circulation, soulignant que la situation s’est particulièrement compliquée ces dernières années, notamment en raison des crises sécuritaires et économiques qui ont affecté plusieurs États membres.

Pour remédier à cette situation, le Parlement de la CEDEAO appelle les gouvernements des États membres à renforcer les mécanismes de suivi et à assurer une mise en œuvre plus efficace des protocoles adoptés.

“La pleine réalisation de la libre circulation dans l’espace de la CEDEAO nécessite une gouvernance solide, fondée sur la confiance mutuelle, la responsabilité partagée et l’appropriation des résultats”, a souligné *_Mme IBRAHIMA._*

La session de Banjul, organisée par la Commission mixte du Parlement de la CEDEAO, se veut une plateforme de discussion entre députés et autres acteurs sur le rôle du Parlement dans la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement.

L’objectif est de trouver des solutions concrètes pour surmonter les obstacles actuels et concrétiser enfin les promesses de la CEDEAO en matière de libre circulation.

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