Prudence Afanou 
Alors que le Togo s’apprête à accueillir le 9e Congrès panafricain du 8 au 12 décembre 2024, le pays, sous l’impulsion du Président du Conseil Faure Gnassingbé, se positionne comme un acteur clé dans la réinvention du projet panafricain. Lomé, capitale togolaise, devient ainsi l’épicentre d’une réflexion collective sur l’avenir du continent et de ses diasporas.
Un leadership ancré dans les décisions de l’Union africaine
Le Togo s’appuie sur les résolutions Assembly/AU/Dec.848 (XXXVI) et Assembly/AU/Dec.913, adoptées lors des sommets de l’Union africaine, pour structurer ce congrès. Ces textes, portés par Faure Gnassingbé, soulignent la nécessité de mobiliser les talents africains, où qu’ils soient, autour d’une vision commune de développement. Le pays incarne ainsi la volonté de l’UA de transformer les diasporas en leviers économiques et politiques.
Lomé 2025: Un laboratoire d’idées pour l’Afrique de demain
L’événement vise à créer un cadre inédit de coopération entre Africains, Afrodescendants et partenaires internationaux. Le Togo, par son rôle d’hôte, promeut une approche pragmatique :
– Réinventer les modèles institutionnels : Comment construire des alliances économiques équitables face aux géants mondiaux ?
– Valoriser les diasporas : Le congrès explorera des mécanismes concrets pour canaliser leurs compétences et investissements vers des projets structurants.
– Défendre une voix africaine unifiée : Lomé servira de tribune pour porter des positions communes sur des enjeux comme la réforme des institutions financières internationales.
Dans une note, le ministre togolais des affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine, et des Togolais de l’extérieur informe que le premier Congrès panafricain a été organisé en 1919 à Paris, exaltant les idéaux de dignité, de liberté et de développement humain. Les sept (7) éditions suivantes ont été portées par des participants issus de la diaspora et de l’Afrique.Prof Robert Dussey précise que l’édition 2025 s’inscrit dans cette continuité historique tout en se préoccupant des questions cruciales communes et des enjeux actuels de représentativité du continent dans les sphères de décisions (gouvernance mondiale) tout en intégrant plus fortement les Afrodescendants qui aspirent à se reconnecter avec leurs identités et racines africaines.
« Le 9e Congrès panafricain de Lomé 2025 est ancré dans les enjeux actuels du continent, et principalement la question de la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale et dans les transformations indispensables attendues », a-t-il indiqué.
Faure Gnassingbé : Un architecte discret mais influent
Le Président togolais, Faure Gnassingbé, est souvent décrit comme un médiateur avisé, capable de tisser des liens stratégiques entre les nations. Il a réussi à positionner le Togo comme un pont entre l’Afrique francophone et anglophone, renforçant ainsi son influence sur la scène régionale et internationale.
– Un rôle de médiateur reconnu : Faure Gnassingbé s’est imposé comme un acteur clé de la diplomatie africaine, notamment grâce à ses interventions réussies dans des conflits comme ceux du Mali, du Burkina Faso, du Tchad ou encore de la RDC et du Rwanda. L’Union africaine lui a récemment confié la médiation entre la RDC et le Rwanda, soulignant sa capacité à naviguer dans des contextes politiques complexes avec discrétion et efficacité.
– Un hub économique et diplomatique* : Sous sa direction, le Togo a renforcé ses partenariats économiques, notamment avec le Royaume-Uni. Le pays a accueilli en novembre 2025 la 4e édition du Forum économique Royaume-Uni – Afrique francophone (UK-WCAF IV), appelant à une coopération « gagnant-gagnant » axée sur les infrastructures, la transition verte et l’intégration régionale. Le Togo, membre du Commonwealth depuis 2022, se positionne ainsi comme une passerelle stratégique entre les mondes anglophone et francophone.⁴ ⁵ ⁶
-Une vision pour l’Afrique* : Faure Gnassingbé plaide pour une Afrique unie, solidaire et tournée vers l’avenir, où la coopération prime sur la confrontation. Son leadership est salué pour sa capacité à rassembler et à apaiser les tensions, faisant du Togo un acteur incontournable de la médiation et de la stabilité régionale.⁷
En somme, Faure Gnassingbé incarne une diplomatie discrète mais influente, au service d’une Afrique plus connectée et prospère.
