Le paysage commercial togolais est en pleine métamorphose, marquant une évolution discrète mais profonde des habitudes d’achat, des circuits de distribution et de l’esprit entrepreneurial. Après avoir longtemps été dominé par le commerce traditionnel, le pays affiche désormais un visage plus agile, numérisé et structuré, se positionnant parmi les économies ouest-africaines les plus réformatrices.
– Une modernisation en marche* : Les marchés se réinventent avec des équipements fiables, et les plateformes d’e-commerce gagnent du terrain. Le consommateur jongle entre expériences nouvelles et repères familiers, porté par l’essor du _mobile money_ et des paiements dématérialisés, synonymes de fluidité et de transparence.
– Une gouvernance renforcée* : L’État impulse une gestion plus saine du commerce, avec des normes strictes, une traçabilité accrue et une fiscalité optimisée. En 2024, l’Office togolais des recettes (OTR) a collecté *1 098,1 milliards de francs CFA*, soit +10 % vs 2023, dépassant ses objectifs. Les réformes encouragent aussi la formalisation des entreprises : *près de 15 000 créations en 2024*, et 3 352 nouvelles entreprises formalisées au T3 2025. La confiance des consommateurs s’en trouve renforcée.
– Un secteur informel en adaptation* : Majoritaire mais en mutation, il s’ouvre progressivement aux opportunités comme l’Assurance maladie universelle (AMU). En octobre, la CNSS a lancé une plateforme pour l’enrôlement des non-salariés, un pas vers l’inclusion.
– Une génération qui bouscule les codes* : Des entrepreneurs jeunes, connectés et créatifs dynamisent le marché : boutiques de niche, produits locaux valorisés, livraison express… Les consommateurs, eux, recherchent qualité, commodité et fiabilité. Les foires (Made in Togo, FIL, Miato…) participent à cette transformation, faisant du commerce un levier sociétal autant qu économique.
En somme, le Togo s’adapte, anticipe et avance vers un développement inclusif.
La rédaction
